Si l'échantillon est relativement pur, non bloqué en Nt et de concentration de l'ordre de 10 pmoles, la détermination de la séquence N-terminale est relativement aisée
L'identification de la séquence d'une protéine ou d'un peptide est réalisée à l'aide du microséquenceur automatique Procise Protein Sequencing System Model 494 connecté à un analyseur d'acides aminés-PTH Model 140 de Perkin Elmer Applied Biosystems. Le procédé chimique utilisé pour déterminer la séquence d'acides aminés est basé sur la dégradation d'Edman. Le microséquenceur est composé de 3 parties bien distinctes (cartouches, chambre de conversion et colonne HPLC en phase inverse) dans lesquelles se déroulent les différentes étapes de la dégradation. La protéine d'intérêt est déposée dans une des cartouches (1) où débute la dégradation. Il s'y produit tout d'abord le couplage de la protéine avec le PITC (PhénylIsoThiocyanate) dans des conditions basiques pour former le dérivé PTC-protéine (PnénylThioCarbamyl-protéine). Le TFA (l'acide TriFluoroAcetic) clive ensuite le premier acide aminé sous forme de dérivé acide aminé-ATZ (AnilinoThioZolinone) et libère l'extrémité N-terminale pour le prochain cycle de dégradation. . L'acide aminé-ATZ est ensuite transféré dans la chambre de conversion (2) dans laquelle il est converti en acide aminé-PTH (PhenylThioHydantoin). Cet acide aminé-PTH est injecté dans une colonne HPLC phase inverse greffée en C18 (3) et détecté à 269 nm. Son temps de rétention est alors comparé à celui obtenu avec des acides aminés-PTH standard et ainsi de suite pour les résidus acides aminés suivants résultant de la dégradation. Il est à noter que des difficultés d'identification surviennent avec les résidus tryptophane et cystèine qui sont difficilement détectables. Néanmoins, un échantillon de quantitè raisonnable (30 pmoles) permet de soupçonner la présence de ces résidus dans une séquence.
Une fois la séquence déterminée, notre service réalise une recherche dans les bases de données par le biais des outils bio-informatiques.